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28/01/2010

Mais si, les « catastrophes » existent – Mais si, l'homme a des responsabilités à assumer !

Un article de L'Homme Nouveau, que je propose à la réflexion de catholiques encore enfermés dans le vieux slogan des pollueurs ("méfions-nous du catastrophisme") :


 

L'article est de Falk van Gaver. Extraits :

«  La catastrophe est apocalyptique en ce sens qu'elle dévoile les ressorts intimes de la pensée et du coeur de l'homme, le plaçant devant l'alternative de l'accusation [NDLR : accuser Dieu] ou de la compassion. C'est seulement dans les larmes que l'homme est en mesure d'embrasser sa véritable vocation de prêtre de la création, avec laquelle il partage un même destin de louange à la gloire de Dieu […]

«  De même que l'homme est capable de Dieu, capax Dei, la nature elle-même est en sa matière capable de résurrection, le salut est aussi pour elle. Et dès lors il y a une solidarité entre l'homme et la nature, ils partagent un destin commun. L'alliance noachique ne concernait-elle pas tous les vivants ? ''Voici que j'établis mon alliance avec vous et avec vos descendants après vous, et avec tous les êtres animés qui sont avec vous'' (Gn 9,8).

«  [Dans la Bible] il y a similitude de lecture entre le déferlement des armées ennemies, la famine et les épidémies, les cruautés des puissants ou encore la sécheresse, autant de fléaux qui touchent indistinctement les bons et les méchants... : ''Dans tous les cas, l'homme en est 'responsable' au sens où il doit prendre ses responsabilités'', nous dit frère Irénée (1) […] Un défaut d'attention et de compassion envers le prochain pourra avoir des conséquences sur la création […] La nature révèle, tant par sa splendeur que par son dérèglement, l'état du coeur de l'homme, ce qui constitue pour lui un vif encouragement à prendre au sérieux sa liberté et sa responsabilité vis-à-vis de l'univers, tout d'abord en ne la fuyant pas et en ne la déjetant pas à l'extérieur de lui-même, ensuite en se tenant en présence de Dieu, dans la présence active de Dieu dans sa création. […] L'homme se fait véritablement co-créateur lorsque, à l'instar de Dieu, il maîtrise sa force, se garde de la violence, qu'il laisse l'oeuvre divine se déployer selon son propre mouvement. »



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(1) Frère Irénée, o.b., Les larmes de Rachel, dans la revue Symbole, 'La nature et le sacré', Dervy.

 

11:07 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écologie

Commentaires

ENJEU SPIRITUEL

> "La nature révèle, tant par sa splendeur que par son dérèglement, l'état du coeur de l'homme". Cette très belle formule ouvre à la dimension spirituelle de la question écologique. En quelque sorte un enjeu naturel et surnaturel. Décidément, la question écologique nous ouvre de vastes horizons. Assurément un beau terrain d'apostolat, au sens plein du terme.
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Écrit par : Guillaume de Prémare, | 28/01/2010

ACCUSER DIEU ?

> à lire sur ce thème, la note de Natalia Trouiller (RCF) : http://www.sacristains.fr/2010/01/25/dieu-bouc-emissaire-confortable-de-la-bonne-conscience/
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Écrit par : PP, | 28/01/2010

DEGÂTS

> "Un défaut d'attention et de compassion envers le prochain pourra avoir des conséquences sur la création […]"
Effectivement, cela s'est vérifié très concrètement. Le mépris envers l'homme et l'oubli de la Création constituent les deux faces d'une unique pièce. Dans le moment où, au XVIIe, moralistes et jansénistes affirmaient le plus tranquillement du monde que l'homme était un rat, Descartes soutenait que la création n'était qu'une machine particulièrement élaborée. Lorsqu'on est ensuite passé à la mise en pratique de ce genre d'idées, les dégâts et sur l'homme et sur la Création ne pouvaient qu'être considérables.

Écrit par : Blaise, | 28/01/2010

PRUDENCE

> La nature reflet de l'état du coeur de l'homme.
C'est tellement beau et tellement vrai que l'on pourrait penser que cette phrase a été écrite par le Saint Père. J'y suis d'autant plus sensible, qu'ancien scout, j'ai tout jeune appris à "voir dans la nature l'oeuvre de Dieu" - rien ne me désole plus que de voir l'état de nos campagnes et nos forêts après le passage des randonneurs...
Toutefois, j'ai appris également la prudence. Et je suis toujours méfiant lorsqu'on annonce des catastrophes, en dénonçant tel ou tel. Les bons sentiments ont trop souvent été instrumentalisés au profit des mêmes qui n'en avaient cure.
Ne pourrait-on pas parler des CFC qui perçaient la couche d'ozone, fort opportunément dénoncés au moment même ou la molécule tombait dans le domaine public et aurait pû être exploitée par les pays "pauvres" ?
De même, lorsqu'on entend les discours antinatalistes des pseudos écolos (évidemment à destination du tiers monde), n'est-on pas fondé à craindre que cette limitation des naissances ne serve qu'à permettre à un occident gavé - de se gaver encore "ad nauseum" ?
Prudence, donc...
Ceci-dit, agissons avant qu'il ne soit trop tard - la création est si belle. Reflet du coeur de l'homme, elle est avant tout reflet de la beauté de Dieu.
Encore merci pour ce blog

Écrit par : Franz, | 28/01/2010

POURQUOI MOI

> La bonne question n'est pas pourquoi les catastrophes!
La bonne question est pourquoi suis-je présent au moment d'une catastrophe.
Pourquoi dans ma vie ai-je échappé à un bombardement en rentrant dans une tranchée, alors que mon petit camarade, qui était juste derrière moi, à reçu un éclat d'obus qui l'as tué!
Pourquoi ! pourquoi!
Si l'on ne croit pas à la providence de DIEU, l'on n'a rien compris et l'on ne comprendra jamais rien au plan de DIEU pour les hommes.
L'homme n'est que passant et pèlerin sur cette terre.
Son Royaume n'est pas de ce monde.
Comme l'herbe des champs, il doit mourir. Mais lui c'est pour, à la suite du CHRIST-JÉSUS, ressusciter. Alléluia !
Maranatha !
Merci !
JFL
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Écrit par : Jacques-François dit Locard / | 30/01/2010

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